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Centrisme et démocratie en Etampois

Il est des thèmes, des sujets qui, tels des serpents de mer, des saisons, voire des modes, remontent à la surface, animent des débats puis replongent dans l’obscurité.

Depuis la dernière élection présidentielle, certains d’entre eux sont revenus au goût du jour : Le vote des étrangers, le mariage homosexuel…..mais il en est qui curieusement, alors que toutes les conditions étaient réunies, ne sont pas réapparu. Je pense en particulier au contrat de travail unique. Même les négociations entre partenaires sociaux de ces dernières semaines n’ont pas ouvert de discussion à ce sujet.

 

Dans un environnement en mutation rapide, notre perception traditionnelle du travail n’est plus du tout adaptée. Notre dispositif actuel n’est clairement plus en état de relever ce défi. Il semble même être contre productif, si l’on songe aux inégalités qui le caractérisent. Il convient donc de le repenser, en dépassant tous les conservatismes et corporatismes qui, depuis plusieurs années, bloquent son évolution.

 

Les salariés français sont parmi les plus stressés du monde. Les petits et moyennes entreprises françaises (véritables employeur dans notre pays), dont le moral est à peine meilleur en ce moment se plaignent, en plus du coût, de la complexité et de la rigidité de notre code du travail. 5150 textes relatifs au droit du travail en France, alors quela Suèden’en compte que 2400 etla Suisse700. Il existe une vingtaine de contrats de travails différents. Des formes précaires (CDD, intérim, saisonnier, etc..) ont été créées afin d’abaisser les barrières à l’embauche des publics éloignés de l’emploi.

 

Loin d’avoir assoupli le marché de l’emploi, ces contrats courts sont devenus le symbole d’un marché à deux vitesses, travailleurs intégrés d’un côté, travailleurs précaires de l’autre. Si le CDI est censé être la norme, huit personnes sur dix sont embauchées en contrat court. L’explosion du recours aux contrats courts, si elle démontre le besoin de flexibilité de l’entreprise, ne constitue pourtant pas un remède au chômage.

 

Le monde du travail, profondément divisé souffre également d’un profond clivage générationnel. Ce sont en effet les plus jeunes, notamment les moins diplômés qui sont principalement touchés par ce type de contrat.

En 2009, 49,7 % des salariés âgés de 15 à 24 ans étaient concernés par ces « formes particulières de l’emploi » contre 12,6 % de l’ensemble des actifs. Les jeunes se trouvent relégués au rôle de travailleurs de 2ème classe, subissant des situations précaires qui s’éternisent. Il est donc urgent de sortir de ces systèmes très dommageables pour la jeunesse française.

 

Le coût d’une embauche ratée n’incite pas les entreprises à prendre le risque de transformer un contrat précaire en CDI. Pour autant, et contrairement aux idées reçues, le CDD est extrêmement rigide en matière de droit du travail : une période d’essai très réduite à l’issue de laquelle ni l’employeur, ni le salarié ne peuvent rompre le contrat avant son terme, à quelques rares exceptions prés.

 

Afin de réduire les inégalités, de sortir de ce dualisme, il est nécessaire d’unifier les formes de contrat en rééquilibrant les rapports employeurs-salariés. Cette réforme du droit du travail est urgente. Elle facilitera l’insertion durable des jeunes (thème fort du candidat F. Hollande).

 

Mais il ne faut pas oublier qu’il existe des emplois stables et des emplois flexibles qui ne sont pas substituables. Il faut avoir l’humilité de savoir et de faire savoir que cette mesure ne résoudra pas tout.

Il faut surtout être conscient que la mise en place de ces dispositifs ne peut fonctionner que si elle est couplée avec la mise en place d’un système de formation professionnelle de qualité. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, les politiques de formation professionnelle dans notre pays sont honteuses de gabegies et d’inefficacité.

 

Pour conclure, il faut savoir que les Français aiment le travail et n’hésitent pas à apprendre à leurs enfants à travailler dur. Pour ceux qui en doutaient, c’est ce que confirme une étude réalisée l’année dernière dans 80 pays par le World Value Survey, un institut prestigieux d’analyse des valeurs individuelles dans le monde. Le travail est même une valeur plus prisée en France que dans la plupart des pays riches.

 

Dans un contexte marqué par des facteurs de changement (mondialisation des échanges, émergence de nouvelles puissances, impératif de transition écologique, révolution biologique et révolution numérique),  la nécessité de créer un organisme pour assurer la cohérence des politiques publiques en matière de stratégie et de prospective se fait plus pressante et plus indispensable que jamais.

Cet organisme, le Commissariat général à stratégie et à la prospective, placé auprès du Premier ministre, assurerait cinq missions principales : prospective, stratégie, évaluation, coordination, production des comparaisons internationales et territoriales.

Dans un rapport remis au premier ministre, les auteurs identifient à titre d’exemple une dizaine de thèmes d’études qui pourraient figurer parmi les premiers travaux du commissariat.

 

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/124000652/0000.pdf

 

La Bibliothèque nationale de France propose une exposition intitulée « L’âge d’or des cartes maritimes, quand l’Europe découvrait le monde » jusqu’au 27 janvier 2013. Environ 200 pièces sont présentées : des objets d’art et d’ethnographie aux cartes, en passant par les globes et les instruments astronomiques. Parmi les pièces majeures, le visiteur découvrira des « cartes portulans », cartes marines enluminées sur parchemin et souvent rehaussées d’or, qui montrent la succession des ports le long des côtes. L’exposition aborde différents thèmes parmi lesquels les découvertes de l’Afrique, de l’Asie ou des Amériques, l’évolution de l’iconographie et les questions de rivalités entre puissances maritimes

 

 

http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_expositions/f.age_dor_cartes_marines.html

 

Aujourd’hui 9 novembre, un peu partout en France, des cérémonies vont rendre hommage à l’homme le plus illustre de notre république (la 5ème) le général De Gaulle à l’occasion de l’anniversaire de sa disparition.

 

Si cette date depuis plus de 40 ans, fait partie de l’histoire de France, elle est tout particulièrement importante pour l’histoire allemande.On parle pour cette date de Schicksalstag (« jour du destin » ou « jour fatal »).

 

9 novembre 1848

 

Robert Blum

autodidacte Issu d’un milieu modeste (il fut lui-même artisan), élu au Parlement de Francfort, fut un des meneurs des « démocrates » — issus de l’aile radicale du mouvement libéral – qui voulaient que l’unité allemande se réalise dans un cadre républicain.

Lors de la seconde phase de la Révolution de 1848, il prit part à l’insurrection viennoise d’octobre 1848, ce qui lui valut d’être exécuté, le 9 novembre 1848 en dépit de son immunité parlementaire, par les troupes contre-révolutionnaires autrichiennes.

 

9 novembre 1918

 

La République de Weimar est le nom donné par les historiens au régime politique en place en Allemagne de 1918 à 1933. Elle a été fondée à l’issue de la Première Guerre mondiale, consécutivement à la défaite de l’Empire allemand et de la Révolution de 1918. Il s’agissait d’une démocratie parlementaire dirigée par le président du Reich, et gouvernée par le chancelier du Reich, nommé par le Président du Reich, investi par une majorité des membres du Reichstag et responsable devant cette assemblée. L’histoire de cette république est marquée par de nombreuses tensions et des conflits internes. La République de Weimar est proclamée le 9 novembre 1918.

 

9 novembre 1923

 

En novembre 1923, alors que l’économie s’est effondrée avec l’occupation de la Ruhr, que le Mark rongé par l’hyperinflation ne vaut plus rien et que des entreprises séparatistes ou communistes secouent certaines parties de l’Allemagne, Hitler croit le moment venu pour prendre le contrôle de la Bavière avant de marcher sur Berlin et d’en chasser le gouvernement élu. Les 8 et 9 novembre 1923, il conduit avec le maréchal Erich Ludendorff le coup d’État avorté de Munich connu comme le Putsch de la Brasserie.

 

9 novembre 1938

 

La Nuit de Cristal est le pogrom contre les Juifs du Troisième Reich qui se déroula dans la nuit du 9 novembre au 10 novembre 1938

 

Sur tout le territoire du Reich, près de deux cents synagogues et lieux de culte furent détruits, 7 500 commerces et entreprises exploités par des Juifs saccagés ; une centaine de Juifs furent assassinés, des centaines d’autres se suicidèrent ou moururent suite à leurs blessures et près de 30 000 furent déportés en camp de concentration : au total, le pogrom et les déportations qui le suivirent causèrent la mort de 2 000 à 2 500 personnes. Point culminant de la vague antisémite qui submergea l’Allemagne dès l’arrivée des nazis au pouvoir en janvier 1933, la « nuit de Cristal » fut l’une des prémices de la Shoah.

 

9 novembre 1989

 

L’affaiblissement de l’Union soviétique, la perestroïka conduite par Mikhaïl Gorbatchev et la détermination des Allemands de l’Est, qui organisent de grandes manifestations, provoquentla chute du « mur de la honte », suscitant l’admiration incrédule du « Monde libre » et ouvrant la voie à la réunification allemande.C’est le 9 novembre à 18h57 que Günter Schabowski, membre du Politburo est-allemand réputé réformateur, annonce lors d’une conférence de presse que tous les citoyens de la RDA peuvent quitter le pays. Nombre de Berlinois suivent cette déclaration à la télévision et se ruent aussitôt vers les postes frontières. Dépassés, les gardes-frontières pratiquent des ouvertures dans le mur de Berlin.

 

C’est peut être le destin qui veut que le 9 novembre qui lie l’Histoire de France avec l’Histoire allemande se fasse par l’intermédiaire du Général De Gaulle. L’Histoire des deux pays se souviendra également que le seul chef d’Etat reçu au domicile du général De Gaulle, à la Boisserie de Colombey les deux églises fut le chancelier Konrad Adenauer

 

Depuis, les bonnes relations entretenues par le Chancelier fédéral allemand Adenauer et le président de la République française de Gaulle concrétisée par le traité de l’Elysée ont été le moteur d’une coopération bilatérale. Plus tard, le rapprochement des deux pays est devenu un exemple pour la création d’une Europe unie.

De 2010 à 2014, le Bureau d’Information en France du Parlement européen approfondit son action de sensibilisation à l’Europe au moyen d’un programme de communication axé sur les régions administratives françaises intitulé « Une région, un trimestre ».
Le bureau d’Information du Parlement européen a choisi d’agir, ce trimestre, en région Île-de-France. Grâce à cette initiative seront organisées pendant trois mois consécutifs, plusieurs manifestations destinées à tous les publics : au grand public, aux élus, à la presse, aux milieux économiques et sociaux, aux associations d’éducation populaire, aux milieux scolaires ou encore aux universitaires et aux milieux associatifs.
 
L’objectif est de donner plus d’impact à la communication du Parlement européen à l’échelle de la région Île-de-France et de susciter un intérêt pour les travaux du Parlement européen.
Le prochain événement qui s’inscrit dans le plan d’actions du Parlement européen en Île-de-France est l’organisation du « Midi du Parlement européen », débat de proximité avec les citoyens qui traitera des petites et moyennes entreprises.
 
« PME, pilier de l’économie européenne: que peut faire le Parlement européen pour vous renforcer ? »
Restaurant Le Brillat (122, avenue de Villiers – 75017 PARIS )
le 13 novembre de 12h30 à 14h00
Le débat sera suivi d’une collation offerte par le Parlement européen
 
J’en profite pour rappeler  l’existence d’une consultation publique au niveau de la commission européenne : « Quels sont les dix actes législatifs les plus contraignants pour les PME ? »

 

 

 

L’Union européenne a mis en commun certaines parts de la souveraineté des états qui la composent. On peut penser notamment à la monnaie avec l’euro, à la mise en commun des frontières avec les accords de Schengen, à Europol qui permet l’échange de renseignements entre polices nationales criminalité.

 

Cependant il n’existe pas de gouvernement européen qui pilote ce que nous avons mis en commun, nous avons mis des parts de souveraineté en commun mais tous les pays ont gardé leur souveraineté sur les décisions de l’ensemble.

 

C’est absurde : Pour prendre une décision nous sommes contraints de trouver un accord à l’unanimité au Conseil Européen qui regroupe 27 chefs d’états et de gouvernements. Toute décision urgente nécessite donc des mois de négociations pour aboutir à un compromis rarement à la hauteur des enjeux.

 

L’Europe n’est pas fédérale car il n’existe pas d’entité qui gère les compétences que nous avons mis en commun, il existe des règles (que nous qualifions de «gouvernance») mais pas de gouvernement souverain.

 

Par exemple la monnaie constitue une souveraineté que nous avons abandonnée en partie :

 

Nous n’avons plus de pouvoir décisionnaire sur la politique monétaire, seul le Conseil de l’Europe (ensemble des chefs d’état et de gouvernements des 27) peut décider. Mais comme il a besoin d’une unanimité, il ne décide rien de fort, il passe des mois -voire des années- à décider là où il faudrait réagir en quelques heures. Nous avons abandonné la part décisionnelle de la politique monétaire à un ensemble mouvant tout en conservant la part « véto » qui fait qu’aucune décision qui soit à la hauteur des enjeux ne peut être prise pare que 27 pays peuvent apporter leur véto (même le Royaume-Uni qui n’a pas vocation à adhérer à l’euro selon les traités en vigueur).

 

C’est un véritable abandon (au sens disparition) d’une part de souveraineté puisque la part de souveraineté dont nous nous sommes défaits a de fait disparue faute de pouvoir être appliqué ! Il est évident qu’une Europe fédérale serait (sera ?) plus efficace dans la prise de décision. De plus, l’organisation fédérale est la seule organisation politique qui permet d’exercer une réelle démocratie au niveau européen

 

 

Au cours des semaines qui nous séparent de l’élection présidentielle, la rédaction d’EurActiv.fr a décidé de suivre la campagne sous l’angle européen.

Avec la crise de la zone euro qui dure, l’Europe est plus que jamais l’invitée d’honneur du débat présidentiel. Pour ou contre la taxe sur les transactions financières, le nouveau traité, une Europe communautaire ou intergouvernementale…? Tous les prétendants y vont de leurs petits phrases ou grandes visions. 

Retrouvez une compilation des articles, analyses, tweets, photos, vidéos de la rédaction française d’EurActiv. 

http://www.euractiv.fr/presidentielle-vues-europe-article

 

L’euro est une monnaie trop forte face au dollar. Nos entreprises ont du mal à exporter. L’Eurozone se porte plus mal que le reste du monde. Telles sont les affirmations que nous serinent à longueur de temps politiques et médias. Qu’en est il ?

le Taurillon révolté contre les mensonges des politiques répond :

http://www.taurillon.org/Comment-ca-l-Eurozone-va-mal

 

 

 

 

Le 22 décembre, Eurobaromètre a publié les résultats de son sondage d’opinion de l’automne sur la situation économique. Selon les résultats de l’enquête, l’Union européenne reste l’acteur le plus crédible pour faire face à la crise, devant les gouvernements nationaux. Le G20 et le Fonds monétaire international suivent. Par ailleurs, les ménages sont relativement satisfaits de leur situation financière, malgré des disparités : ils sont seulement 24% de satisfaits en Grèce, mais plus de 85% dans les pays du nord de l’Europe (Suède, Danemark, Finlande et Pays-Bas). Enfin, la grande majorité des personnes interrogées estiment que la crise ne sera pas résolue rapidement, et que ses conséquences sur l’emploi vont encore s’aggraver

 

http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/eb/eb76/eb76_anx_en.pdf

L’année 2011 devait être celle de « la confiance retrouvée dans l’euro », selon les mots prononcés par Angela Merkel le 4 février 2011. Raté. Depuis douze mois, la zone euro connaît les heures les plus difficiles de son histoire. Ce que tout le monde redoutait s’est produit : la contagion.

Après l’Irlande en 2010, le Portugal a dû être secouru. La Grèce s’est révélée incapable de tenir ses engagements de réduction de déficit et devra être aidée une deuxième fois par l’UE et le FMI. L’Italie a déstabilisé les marchés au point de provoquer la démission de Silvio Berlusconi.

Depuis le 23 juin, les sommets de la dernière chance s’enchaînent à en donner le tournis : réunion de l’eurozone le 21 juillet, rencontre franco-allemande le 16 août, Conseils européens les 23 et 26 octobre, puis les 8 et 9 décembre…

Inlassablement, les décisions dites « historiques » ou « courageuses » sont balayées en quelques jours à cause de dissensions entre chefs d’Etats au lendemain des sommets, ou du jugement acerbe des agences de notation.

A quelque chose malheur est bon, au cours de cette même année notre vocabulaire s’est enrichi de 12 mots ou concepts nouveaux :

17 + : L’Allemagne tenait beaucoup à ce que l’ensemble des 27 Etats de l’UE s’accordent sur une modification des traités. Faute de terrain d’entente avec le Royaume-Uni, un compromis a été scellé entre les 17 pays de la zone euro. Ils invitent néanmoins les autres volontaires à signer l’accord intergouvernemental, dont le sommet des 8 et 9 décembre a posé les jalons. D’où le nom de 17+ donné à cette Union resserrée, mais pas fermée. Parmi les mesures envisagées, l’accord prévoit par exemple l’introduction d’une règle d’or au niveau constitutionnel et la limitation du déficit structurel à 0,5% du PIB par an.

Eurobonds : Traduire en français « euro-obligations ». L’objectif de cette émission serait de mutualiser une partie de la dette souveraine des pays de la zone euro, les Etats se portant garants entre eux sur tout ou partie de leurs créances.

Selon les partisans de cette idée, officieusement la France, ces obligations pourraient rassurer les marchés inquiets de l’absence de solidarité au sein de l’union économique et monétaire. Pour les opposants, l’Allemagne en tête, cette garantie mutuelle ne ferait qu’augmenter les taux d’intérêts des pays les plus riches et mettre en commun les risques.

La Commission européenne a fait une timide première proposition sur le sujet le 23 novembre dernier.

FESF/MES : Présenté, lors du sommet du 21 juillet, comme un mécanisme imparable censé enrayer la contagion en décourageant toute attaque spéculative sur les marchés obligataires des pays de la zone euro, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) s’est finalement avéré être un instrument de sauvetage largement imparfait.

Sa force de frappe a été portée à 1000 milliards d’euros à la suite d’une décision du Conseil européen le 26 octobre, par le biais de deux mécanismes qui restent assez flous. Un appel à contribution a été lancé pour le renflouer, mais aucun créancier étranger –privé ou public– ne s’est pour l’instant manifesté.

Autre signe de faiblesse, le FESF n’a pas les capacités techniques de s’assumer seul. La Banque centrale européenne s’est engagée, début décembre, à racheter, pour le compte du fonds, la dette de pays en difficulté. Le FESF devait être remplacé par le MES (« Mécanisme Européen de Stabilité ») fin 2013. Ce dernier entrera finalement en vigueur dès 2012.

Merkozy : Le sobriquet est né au cœur du quartier européen à Bruxelles. Il désigne le traditionnel couple franco-allemand et son leadership dans la gestion de la crise. Tout nouvel accord européen passe d’abord par un compromis entre Paris et Berlin. Or, la convergence est souvent difficile, tellement les divergences de point de vue sont grandes.

Au fil des mois, le duo s’est de plus en plus imposé, quitte à apparaître comme un directoire qui impose ses vues aux autres membres de l’UE et à ses institutions. Ces dernières sont totalement marginalisées.

PSI : Ces trois lettres qui ont fait trembler l’Europe renvoient à « private sector involvement », soit une participation du secteur privé au sauvetage de la Grèce. Le 27 octobre, les dirigeants européens ont réussi à obtenir des créanciers privés qu’ils encaissent 50% de pertes sur leurs titres de dette grecque (contre 21% annoncés le 21 juillet). Sur la base du volontariat, les banques sont ainsi mises à contribution pour restructurer la dette publique d’Athènes. Objectif : la ramener de 160% à 120% du PIB d’ici 2020.

Accusé d’avoir précipité la contagion, le « PSI » ne s’appliquera à aucun autre pays, ont rappelé les Etats lors du sommet européen du 9 décembre. Alors que l’échange de titres doit commencer début 2012, les négociations butent toujours sur les termes de la procédure.

Six-pack : Ce n’est pas le carton de boissons qui fait la réputation des Belges ou des Allemands, mais un ensemble de 6 textes (5 règlements, 1 directive) sur lesquels repose la nouvelle architecture économique européenne. Adopté cet automne, le six-pack durcit les sanctions infligées aux Etats trop dépensiers. Avant même que leur déficit ne dépasse 3% du PIB, un dépôt de 0,2% peut leur être imposé. Au-delà du seuil de 3%, le dépôt peut se transformer en amende.

Le système de vote est modifié : une minorité d’Etats favorables aux sanctions suffit à l’application de ces dernières. Grâce à la remontée d’informations statistiques, la Commission tentera de prévenir les déséquilibres macro-économiques entre les Etats (balance commerciale, coût du travail, taux de chômage, dette des secteurs privés et publics, marché de l’immobilier…)

Spread : En bon français, le terme signifie « écart de crédit ». Mais la presse française a fait sienne cette terminologie économique, tant les gouvernements européens ont le nez rivé sur l’écart séparant leur taux d’emprunt à celui du bund allemand, qui fait office de référence. En novembre, le spread de la France a atteint un niveau record depuis la création de la monnaie unique, enregistrant une différence de 190 points de base avec l’Allemagne (taux de 1,77% sur 10 ans contre 3,68% pour la France). Avec l’Italie, le fossé est encore plus béant, situé depuis un mois aux alentours de 500 points.

Technocratie : Avec l’arrivée au pouvoir de deux experts en Italie (Mario Monti) et en Grèce (Lucas Papademos), l’image de l’UE s’est encore ternie. Si leurs compétences ont été saluées par Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et les dirigeants des institutions européennes, l’absence de représentation des citoyens dans la désignation de ces nouveaux dirigeants renforce l’idée que l’Europe est anti-démocratique.

Ce procès en technocratie de l’UE a repris de plus belle avec l’accord signé entre les gouvernements de la zone euro le 9 décembre. Absent des décisions portées par la France et l’Allemagne, le Parlement européen est seulement représenté dans les discussions par quatre élus.

TTF : Cette vieille idée de taxe sur les transactions financières (TTF), portée à l’origine par des ONG comme Attac, a repris du poil de la bête en 2011. Dans son projet présenté fin septembre, la Commission propose de prélever 0,1% sur les actions et les obligations et 0,01% sur les autres produits financiers. Elle pourrait rapporter 55 milliards d’euros par an.

Censée à l’origine financer l’aide au développement, la TTF pourrait aujourd’hui aider les pays européens à renflouer leurs caisses. Le Royaume-Uni, dont la City de Londres concentre la grande majorité des transactions en Europe, est vent debout contre ce projet. Et les Etats-Unis refusent encore d’envisager l’idée sérieusement.

La France et l’Allemagne feront des propositions le 23 janvier. La taxe pourrait être adoptée seulement par la zone euro ou un nombre restreint de pays.

Triple A : Nouveau Saint Graal pour les Etats, la France fait encore partie du club très sélect des pays notés triple A par les agences de notation et censé permettre d’emprunter à moindre coût sur les marchés.

Combien de temps va-t-elle le rester ? Telle est la question. Pour certains, le triple A est déjà perdu en raison des taux proposés par les investisseurs, supérieurs à 3%. Et Paris, comme le reste de la zone euro, est aujourd’hui sous surveillance.

Le gouvernement a longtemps fait du maintien du triple A un argument politique contre une gauche jugée dépensière. Sa conservation a aussi justifié deux plans d’austérité. Mais, depuis début décembre, les dirigeants français préparent petit à petit l’opinion à sa perte. Une dégradation ne serait pas sans conséquence pour le reste de l’Europe puisque la France garantit le Fonds européen de stabilité financière censé renflouer certains Etats.

Troïka : A l’ origine, ce mot russe désigne un ensemble de trois choses. Aujourd’hui, le trio le plus connu est celui qui fait la pluie et le beau temps sur la vie politique et économique grecque. Il est composé de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international.

Ce sont eux qui vérifient les progrès réalisés par la Grèce avant de donner leur feu vert ou non au versement des nouvelles tranches d’aides négociées lors du plan de sauvetage.

La troïka intervient aussi directement dans la négociation autour de la restructuration de la dette du pays qui s’avère plus délicate que prévue.

SMP : La montée en flèche des taux d’intérêt de long terme au-delà du seuil critique de 7% avait contraint la Grèce, l’Irlande et le Portugal à se retirer des marchés et à faire appel à l’aide internationale. Pour éviter que l’Italie et l’Espagne – deux économies bien plus importantes au sein de la zone euro – ne connaissent un destin similaire, la BCE a lancé un programme de rachat de titres de dette (en anglais, « Securities Market Programme ») qui atteint 210 milliards d’euros en cette fin d’année.

Refusant d’assumer un rôle de prêteur en dernier ressort, en s’engageant à intervenir de façon illimitée et dans la durée pour soutenir les Etats, la BCE vient en revanche au secours des banques européennes.

C’est donc plus cultivés que nous débutons cette année 2012 que je vous souhaite excellente pour vous ainsi que pour vos proches.

 

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