Le constat est fait, depuis longtemps d’ailleurs : Le nombre de fonctionnaire est très important dans les rangs des assemblées. C’est un problème. 55% des députés par exemple, sont issus du secteur public, contre 15% issus du privé, dont 0(zéro !!) ouvrier.
Cette composition a évidemment des conséquences sur la nature des lois votées : des lacunes dans la connaissance des réalités de l’entreprise par exemple mais ce n’est pas la seule.
La raison de cet état de fait est connu, les élus venant de la fonction publique bénéficient du système de détachement qui permet principalement d’être assuré de retrouver un poste à la fin de leur mandat. Les avocats et médecins peuvent eux, continuer à exercer leur métier. Les rares députés issus du secteur privés doivent quitter leur emploi dès qu’ils deviennent parlementaires. A l’issue de leur mandat, l’allocation chômage à laquelle ils peuvent bénéficier est fortement dégressive. La prise de risque, surtout en période de crise comme aujourd’hui est quand même très importante.
J’entends, je lis que la solution serait de retirer aux fonctionnaires leur privilège (Aaah !!! le mot « privilège » concernant les fonctionnaires, dénoncés par des élus professionnels, rémunérés par l’argent du contribuables depuis des décennies, faut avoir un toupet phénoménal je trouve !!!!) et forcer les fonctionnaires à démissionner du service public au moment de leur élection. Ce réflexe de toujours vouloir tirer vers le bas a de beaux jours devant lui. Car si cette décision réduirait évidement le nombre de candidat issus du secteur publics, elle n’inciterait en rien les salariés du privé à s’y présenter.
Michelin a pris la décision de garantir à tout salarié élu parlementaire qu’il retrouvera son revenu et son emploi dans la même firme, une fois qu’il aura quitté l’hémicycle. Je pense que c’est LA solution, l’égalité de traitement sur l’engagement de garder son poste et son salaire à l’issue de son mandat. Il est bien évident que ce ne sera pas quelque chose de facile à mettre en place, les entreprises peuvent même disparaitre durant le temps que dure un mandat, mais tout de même !! ces dispositions ne concerneraient que 0,0016% des salariés. Les difficultés à mettre en place cet engagement sur un nombre si minime de personnes pouvant être concernées ne sont pas un prix très élevé par rapport au bénéfice démocratique que le pays en tirerait.

Les parlementaires s’honoreraient à voter une telle loi.

Une loi qui enlèverait à ce gens, beaucoup trop nombreux, qui aiment à critiquer les politiques, un prétexte pour ne pas se porter eux même candidat.

Peut être y verrait on des conséquences inattendues, sur l’inégalité hommes-femmes au Parlement, allez savoir ….