L’Union Européenne souffre d’un déficit de démocratie. C’est un peu enfoncer les portes ouvertes que de l’écrire. Mais si on n’écrit pas régulièrement que c’est un grave problème, celui-ci deviendra une « fatalité », une « banalité ». Il est donc nécessaire de rappeler qu’il faut s’en inquiéter, s’en offusquer.

 Le déficit vient qu’il y a presque physiquement un gouffre, un vide entre les décideurs et le peuple. L’incompréhension et la méconnaissance sont les maitres mots de cette relation. Les causes sont multiples, mais certaines sont plus importantes que d’autres. Et en haut de liste, sans le moindre doute, il y a la presse. L’attitude de la presse française est particulièrement à dénoncer.

 Selon l’Institut national de l’audiovisuel (INA), les sujets consacrés à l’Union ne représente que 2,2 % de l’ensemble des sujets

Rien n’est dit sur la qualité des sujets, évidemment : lorsqu’ils sont faits par le correspondant à Bruxelles, tout va bien. En revanche, si le sujet est fait de Paris, c’est souvent la catastrophe. Or, il faut savoir que TF1 n’a pas de correspondant permanent à Bruxelles (elle fait appel avec LCI à un pigiste permanent), France 2 et France 3 ont seulement chacun un correspondant. Euronews, qui reçoit pourtant un million d’euros par mois de l’Union, n’a qu’un tout petit correspondant à Bruxelles. Rien à voir, en tous les cas, avec les imposants bureaux de la BBC (c’est même son plus important bureau à l’étranger) ou des télévisions allemandes qui ont même des présentateurs vedettes en poste dans la capitale de l’Union.

 

Tous les 5 ans, les français élisent 74 députés Européens. Qui les connaît ?

 Le Commissaire européen français réforme en ce moment l’ensemble du système bancaire en Europe. Qui le sait ? 

 Près de la moitié de nos lois économiques viennent de Bruxelles. Qui les comprend ? 

 Sans information et sans débat, pas de démocratie. 

 C’est pourquoi il faut éxiger plus d’Europe dans les médias.

 Aujourd’hui, le CSA permet un débat démocratique et équilibré sur les sujets nationaux. Rien de tel concernant les sujets européens.  Afin de tenter de pallier à ce problème dont pas grand monde semblemesurere la gravité, Je vous propose aujourd’hui de signer la pétition Plus d’Europe à la télé 

 5 000 signataires sont nécessaires pour interpeler le CSA afin de lui demander d’attribuer un temps de parole spécifique à nos représentants en Europe. Pas loin de 2000 personnes ont déjà apporté leur soutien.

 PS :

 Dans la même veine, pour gagner trois franc six sous , le Ministère de l’Intérieur cogite sur la brillante idée de supprimer l’envoi postal des professions de foi aux élections européennes. Là encore, rappelons simplement que pour beaucoup de citoyens c’est le seul rappel de l’existence d’une élection à venir qu’ils recevront. Et pour tous les mouvements qui ont moins accès aux médias, c’est un couperet.

 
Il est necessaire, urgent de se mobiliser.